jeudi 15 novembre 2012

une page se tourne...


Et voila une première page tournée…
Atterrissage musclé à Paris : histoire de se remettre vite dans le bain :
Déjà, BRRRRRR, ça caille...
Ensuite, manif à Montparnasse, donc le bus air France m'a laissé à gare de Lyon, donc métross...
Bon, dans toute cette joie parisienne, il y avait « quelque chose de positif » : je n’ai pas eu à trimbaler mon gros bagage : il s’offre un séjour au Qatar car ils n’ont pas eu le temps de le transférer à Doha…
Enfin, j’espère que l’accordéon sera entier à la livraison chez ma sœur.

Ce que j’en retiens : une aventure très riche
En voile : nous avons eu des conditions météo excellentes (que nous avons aussi recherchées car pas toujours très simple à comprendre avec des fichiers grib très fantaisistes et pas de baromètre!) et aucun pépin enquiquinant. J’ai eu beaucoup de plaisir à naviguer sur des longues périodes, prendre le rythme et les bonnes options, laisser glisser le bateau, prendre le temps, cuisiner...
 
Merci à Patrick d’avoir acheté ce bateau vraiment très marin, qui passe bien la vague et assez bien équipé (notamment avec un bon pilote…). Par contre,  le suivi des travaux de préparation depuis le lointain n’a pas pu être fait, donc certains chantiers en ont profité pour faire le travail en diagonale (Vega voile par exemple qui, s’ils avaient correctement vérifié le mat, nous auraient éviter une grosse avarie d’enrouleur de GV, qui, heureusement, a eu la bonne idée de lâcher devant Gibraltar, ou le chantier de Sète qui avait soit disant refait l’étanchéité des hublots et celui de la cabine avant était une vraie passoire, pas cool pour des nuits reposantes !!!).
J’en retiens
   - que pour faire de la route, je préfère un bateau avec une cuisine en U où on peut être calé avec n’importe quelle gite !!!
   -  Qu’un enrouleur de GV, c’est pratique et pas fatiguant mais au milieu de rien, ça peut devenir source d’ennuis très fâcheux !
   - qu'un baromètre est un outil indispensable
   - Coté préparation : pour une telle navigation, il faut être en forme car sinon, on ne prend pas de plaisir. Et moi, cette liberté d'un an m'a donné une sacrée pêche…
   -
grande leçon concernant la caisse de bord qui peut devenir source de bien des quiproquos.
En temps que chef de bord, maintenant, j’ai compris que si rien est clarifié sur le sens du terme « participation à la caisse de bord », on court vite à la catastrophe.
   - Qu'il ne faut pas promettre aux équipiers des escales qui ne se feront de toute façon pas car la contrainte de la saison de cyclones dans l'indien est une constante qu'on ne changera pas (début décembre) donc, en gros, on a fait que des escales "techniques"

   - côté veille : Avec le réglage des voiles, le choix des options météo, c’est le gros de notre occupation et on a beau avoir un peu d’électronique (radar, AIS classe B (on peut voir les bateaux qui ont un AIS classe A mais eux ne nous voient pas), il faut être rigoureux avec cet aspect et monter sur le pont souvent en fonction des conditions. Ce ne sont pas Kito de Pavant et Louis Burton qui vont me contredire.
   - les quarts : Un moment que j’adore : j’avais le quart de 21h à minuit. Tout le monde part se coucher, et le bateau était « pour moi, toute seule » : veiller, réduire ou au contraire envoyer de la toile, tout en buzzant l’embouchure de cor, puis soit de la lecture, soit écouter CO2 mon amour, In extremis ou les épaules de Darwin, prendre le temps de ré-écouter Brassens, Brel et les autres, Stravinski ou Debussy, Kila ou les Guichen, Aksak… se dégourdir les pattes en dansant la gavotte ou l’an dro…) Parfois, c’était plus humide ou plus musclé et pas le temps de tout ça…
   - Côté rencontre : partir pour 4 mois sans se connaitre sur une coquille de noix de 13m est un véritable défis : Alors, Merci à Olivier et Jean pour leur sens de la convivialité, leur générosité et leur sens de la vie à Bord.
           Jean, merci de partager ton expérience et pour tout ce que tu m’as appris sur les réglages de voiles. (et merci pour les vaisselles par tous temps...)
           Olivier, Merci pour ton bon sens et sens pratique, ta logique et ta diplomatie, ta bonne cuisine (et les vaisselles…)

Et puis, il y a la rencontre avec l’océan et ses habitants : Quel  festival d’oiseaux toujours plus gros (comme l’albatros hurleur) ou plus beaux (pétrel du cap), ou plus rigolos (océanite rebondissant). Je ne me suis pas lassée de les voir planer à quelques centimètres de l’eau, et d’être aussi à l’aise. Et il y a les dauphins qui viennent tenir compagnie et mettent de bonne humeur, les baleines qu’on aimerait pas voir trop trop près du bateau, les otaries près du Cap et même une famille d’Orques.



Quelques regrets cependant :
-          J’ai un peu progressé en option météo mais je ne suis pas au top (avec des fichiers grib fantaisistes et sans baromètre à bord…)
-          Pas de nav astro
-          Et gouter à l’océan Indien
Mais dès février, il y aura la Patagonie, le Drake et l’antarctique alors… RV sur ce blog fin janvier

2 commentaires:

  1. Merci pour ce blog Anne! Bon atterrissage, et à bientôt!

    PS. Concert ce soir avec la chorale de Sète (Verdi)

    RépondreSupprimer
  2. On se connaît peu mais Sira ma fille parle souvent de vous ...elle dit que qd elle allait a la chorale elle avait quelque soit le temps du soleil au dessus d elle et que la tout est gris...désolée pour celui qui vous remplace je n ai pas cede elle continue la chorale ..en vous lisant je comprends mieux son admiration quel beau projet la mer le vent qui claquent dans les vagues l air l espace l abandon à autre chose ..on peut rêver . Belle route alors bon vent et ramener vite du soleil pour ces mômes chantant à qui vous manquez Nathalie et Sira Besombes

    RépondreSupprimer