une année pour ... et prolongation! : Longyearbyen... impressions...

Longyearbyen
Première impression : Arrivée à 2 heures du matin, il fait jour, mais comme c'est brumeux, il se dégage une atmosphère bizarre. Tout au long du parcours du bus qui nous transporte de l'aéroport à la ville, on rencontre des touristes qui semblent égarés (ils attendent le bus pour repartir, eux), des vestiges des anciennes mines, des logements à la scandinave, des parkings de motoneige.

2 heures du matin

Il faudra explorer ça demain... enfin tout à l'heure!
Je suis logée dans un baraquement de mine, autrefois logement des mineurs réhabilité en auberge.
C'est très bien mais tout en haut de la vallée de Longyear.
Descente donc vers la ville en cheminant tranquillement dans ce fond de vallée occupé par le torrent et la route. Des deux cotés, des restes des installations minières anciennes.
Je descends jusqu'au port pour découvrir le monde des voileux du coin dont Algol, le voilier sur lequel je vais embarquer Algol est basé à Arzal et skippé par Jean Baptiste Pigot, co-skippé par Hubert Delahaye.
Algol est un beau ketch de 17,5m construit par Jean Baptiste. Cette année, on fête ses 35 ans.

Algol au ponton

Sur l'unique ponton, c'est le rush, on se croirait à Puerto William ! (Chili, point de départ des voiliers pour l'Antarctique). Il faut se mettre à couple des autres, se renseigner sur celui qui va partir le premier. Les combinaisons étanches sèchent, les caisses s'entassent, l'avitaillement tente de trouver sa place, chacun y va de sa petite réparation. Une belle goélette suédoise quitte le ponton, c'est Helena.
Le voilier "Sillage" que j'avais contacté l'année passée est là. Ce sont des gens de Dunkerque qui viennent d'aller sur la côte est.

Noorderlicht... qui emmène les touristes l'été et sert de boite de nuit l'hiver !

En levant le nez vers le fjord, il n'y a pas que le ponton qui s'active. Sous une belle lumière, les oiseaux sont là.

L'Isfjorden

Sterne arctique

Guillemot à miroir

Eiders à duvet

Eiders à duvet - vite rejoindre maman!

Cheminement tranquille pour remonter vers Ny Byen tout en haut de la vallée...
L'occasion de traverser toute cette ville du bout du monde...
On sent bien les trois activités qui font vivre cette petite ville cosmopolite d'environ 2000 habitants : les mines de charbon, le tourisme et la recherche scientifique.
Certains diront qu'ils trouvent cette ville sans âme (car pas d'habitants autochtones). Ce n'est pas mon impression, car il se dégage de ce microcosme une ambiance sans pareil : en effet, faire vivre ensemble une quarantaine de nationalités, dans des domaines aussi variés me semble être une belle réussite. Il faudrait venir y vivre en hiver, quand la nuit s'est installée pour plusieurs mois pour en percer tous les mystères.
En attendant, pour ceux qui n'ont pas eu le temps de se balader, pour les lecteurs du "Sixième homme", un polar svalbardien... quelques photos...