Bienvenue à Havnnes

Samedi  5 août : Havnnes - Uloya

Havnnes est un tout petit port, et tout semble tourner autour de la famille Giaever, qui depuis sept générations fait sécher de la morue : torrfisk pour l’exportation, notamment vers l’Italie. Tout y est resté comme à l’origine : vers 1800.

Un grand quai de débarquement vers l’entreprise pavoisée à la norvégienne et une placette avec sur un côté un bâtiment couvert de publicités anciennes : on peut s’y restaurer avec au menu du torrfisk ou y faire quelques emplettes dans la petite épicerie.

Au centre une belle maison norvégienne pleine de fenêtres, des annexes avec des petits clochetons et sur le reste de la place des éléments de décoration : un vieux bateau, une table pique-nique et plein de jeux pour les enfants.

A l’ouest, un très grand séchoir et dans les hangars, la production de torrfisk

Tout aurait pu être détruit, comme le reste des villes et villages de cette région, à la fin de la deuxième guerre mondiale, mais lorsque la famille Giaever est revenue des îles Lofoten en 1945 (elle possède aussi à Henningsvaer, une pêcherie qui fonctionne plutôt en hiver, et durant la guerre, elle s’y était réfugiée), elle a eu la bonne surprise de voir tout le village intact : un message écrit par les allemands posé sur une table : "ne pas détruire, patrimoine".

C’est ce qui fait le charme de ce petit bout du monde : calme, humour du grand père, prospérité des enfants, qui ont repris l’affaire et ne semblent manquer de rien (il possède aussi une maison en Bourgogne…)

Au dessus, le sommet Uløtinden est à 1142m et donne une vue imprenable sur la chaîne des Alpes de Lyngen. Nous décidons d’y grimper.

Comme partout dans la région, il faut commencer par grimper dans la forêt : c’est d’abord l’étage des conifères, puis des bouleaux qui peu à peu se raréfient. 

Puis, vers 300m, on arrive à l’étage de toundra : végétation rase de myrtilles et d’airelle, saxifrage et bouleaux nains. On croise les moutons mais aussi les lagopèdes (qui essayent de se fondre dans le paysage), les traquets motteux, bruants mais aussi, si je ne me trompe pas un couple de merles à plastron.

A partir d'ici, les photos sont de Hubert Delahaye car mon appareil fait des siennes

mimétisme d'un jeune lagopède alpin

Puis, vers 600m, on arrive dans la rocaille, et quelques névés…  

Dimanche 6 août : beau temps
Tout est paisible à Havnnes, pas envie de quitter trop rapidement cette tranquillité.
Balade le long de la route qui monte au nord vers Storsletta et retour dans la forêt au dessus du hameau. Sur le chemin, des petits refuges où l’on trouve tout l’équipement en libre service pour se faire un bon barbecue et se réchauffer (il faut dire que la région est bien connue pour faire du ski de randonnée)