Lundi 22 juillet - Passage à Shoup bay, jolie baie
avec un glacier. Puis balise verte (donc babord car aux Etats Unis, le balisage
des chenaux est inversé par rapport la France), rocher aux lions de mer et
enfin, arrivée au port de Valdez.
-->Valdez, un nom qui sonne bien espagnol pour cette petite ville au bout du
Prince William Sound, Mais en 1790, un amiral espagnol a visité la région et la
ville a pris son nom. La ville a environ 4000 habitants vivants de la pêche, un
peu du tourisme (pêche sportive en été avec un derbie journalier) et héli-ski,
motoneige l’hiver avec des chutes de neige entre 8 à 12m par an). Mais Valdez
vit aussi du terminal pétrolier car c’est ici qu’aboutit le pipeline trans-Alaska
construit en 1974. Cet oléoduc part de la baie Prudhoe à l’extrême nord et
traverse tout l’Alaska. Le pétrole parcourt les 1288 km en cinq jours et demi
dans un de grands tubes à 3 m du sol pour laisser les animaux passer dessous
(notamment les migrations de caribous)
Grâce à tout ce dispositif, l’Alaska est le premier producteur de pétrole des
USA avec le Texas. Mais cela reste un sujet délicat, notamment auprès des
populations des « premières nations »
La ville a bien grossie à la fin du XIXème siècle lorsque l’on a cru qu’elle
pouvait être le départ d’une route vers le Klondike lors de la ruée vers l’or.
Mais cette route fut très dangereuse car elle traversait de nombreux massifs
montagneux, et l’on compta de nombreux morts.
La ville a connu deux graves tragédies : le terrible tremblement de terre
de mars 1964 (de magnitude 9,2) a provoqué un tsunami géant (vague de 67 m) qui
a rasé la première ville qui se situait à 7 km de la ville actuelle. Puis en
1989, le capitaine du pétrolier Exxon ayant trop bu est sorti du rail prévu
pour les cargos et pétroliers et est allé échouer son bateau sur un récif et
cela a provoqué une gigantesque marée noire de plus de 40000 tonnes de pétrole.
Seul 14% ont pu être récupéré malgré les milliers de bénévoles qui y ont
laissés leur énergie et les millions de dollars dépensés pour essayer d’enrayer
la propagation. A cette occasion, on testa même une nouvelle méthode de
nettoyage en Des cultures bactériologiques furent déversées pour qu’elles
mangent les résidus de pétrole.
Mais revenons à la ville actuelle !
A la sortie des pontons, la capitainerie et un grand
comptoir bien conçu pour lever les filets des immenses flétans, saumons et
autres poissons… Les goélands sont à la fête avec tous les restes. L’allée sur
le port est bordée de restaurants, magasins de souvenirs et agences de
locations de kayaks ou de pêche sportive. Un grand parking est aménagé pour les
camping-cars, que dis-je, les camping-bus car ils sont immenses. En fait, pour
être honnête, il faut bien dire qu’ici, tout est immense, les voitures, les
parkings… Il en résulte une ville où les magasins, les banques, les bureaux
administratifs sont à 300m les uns des autres, le long de rues parallèles et
perpendiculaires… On n’a pas vraiment l’impression d’un centre-ville.
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le terminal pétrolier, en face de Valdez |
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entrée dans le port principal |
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Huitrier pie |
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Sterne |
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entrée dans le port |
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l'espace "préparation des poissons" |
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le camper park |
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camping car king size |
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et les bicoques des locaux |
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concours de pêche journalier, hebdomadaire, sur la saison... |
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avitaillement du voilier |
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des lapins partout dans la ville! |